Corrigé bac 2014 (Pondichéry) - Série L - Philo - Explication du texte de Saint Augustin
Corrigé bac 2014 – Philosophie – Série L Explication du texte d'Augustin Ce texte semble avoir pour unique but de faire une distinction conceptuelle claire entre deux types d'énoncés faux qui pourraient être qualifiés hâtivement tous deux de mensongers. Pour Augustin, il convient au contraire de distinguer d'un côté l'énoncé faux qui n'est qu'une erreur, et de l'autre, l'énoncé faux qui est un mensonge. Ainsi dire le faux, ce n'est pas nécessairement mentir, c'est simplement se tromper. Celui qui se trompe n'est pas nécessairement un menteur, un trompeur. Augustin va donner les trois caractères, trois conditions qui font d'un propos faux, un mensonge. Premièrement, le menteur c'est celui qui ne dit pas ce qu'il croit, ce qu'il a « dans l'esprit ». Il n'y a mensonge que quand il y a distorsion entre ce qui est pensé, cru, tenu pour vrai, et ce qui est dit (lignes 5 à 7). Deuxièmement, le menteur c'est celui qui est double, duel (« cœur double » /« pensée double ») ; cette dualité est son œuvre. Dans son esprit, il y a d'abord ce à quoi il croit, ce qu'il tient pour vrai, mais qu'il va garder pour lui. Il y ajoute quelque chose qu'il crée de toutes pièces sans y croire, et qu'il s'apprête à présenter comme vrai à l'autre. Le menteur est donc un être divisé, qui se divise pour mentir.