L'Iroquois blanc
Jean-Pierre Tussaud
Guillaume, nouvellement installé au Québec, est capturé par les Iroquois...
Début du XVIIe siècle. Quelques années après la mort de Champlain, deux jeunes gens, Guillaume et Jean, débarquent en Nouvelle-France (actuel Québec). Ils ont fait la difficile traversée pour se mettre au service des jésuites de la mission de Sainte-Marie-aux-Hurons, située près des Grands Lacs, en territoire indien. Tous deux participent à l’essor de ce nouveau monde, en partageant la vie et les difficultés des « premiers occupants ». Un jour, l’un d’eux, Guillaume, est capturé par les Iroquois.
Un roman d’aventures qui nous invite à découvrir l’histoire du Québec, la vie de ses premiers habitants, bâtisseurs et défricheurs, des trappeurs et coureurs de bois.
Plongez dans un roman d’aventures qui nous invite à découvrir l’histoire du Québec, la vie de ses premiers habitants, bâtisseurs et défricheurs, des trappeurs et coureurs de bois.
EXTRAIT
— De toute évidence, il s’agit d’émissaires, dit un des guetteurs.
Dès que les passagers de la petite embarcation eurent accosté et posé le pied à terre, ceux qui avaient assisté aux négociations de juin reconnurent parmi eux Guillaume, l’Iroquois blanc qui avait servi d’interprète. On ouvrit les portes et l’on envoya quatre hommes à leur rencontre.
La nouvelle qu’ils avaient à annoncer ne pouvait pas être meilleure. Tous les responsables des cinq nations iroquoises, Agniers, Goyogouins, Onneyouts, Onnontagués et Tsonnontouans1, étaient venus pour sceller solennellement l’accord de paix conclu en juin avec le gouverneur Onontio, Grande Montagne. On envoya donc immédiatement des messagers jusqu’à Québec.
Quatre jours plus tard, pour bien marquer l’importance de cet événement tant attendu, le gouverneur se présenta en grande tenue, coiffé du chapeau à panache par-dessus sa perruque bouclée, revêtu d’une redingote ornée de broderies, chaussé de hautes bottes évasées et l’épée au côté. Il fit distribuer aux Iroquois de multiples cadeaux : des petites perles et des verroteries qu’ils appréciaient. Depuis les échanges avec les Blancs, en effet, la mode commençait à changer chez les Sauvages. Ils remplaçaient par des perles les coquillages et les épines de porcs-épics dans l’ornement de leurs habits et de leurs colliers. On leur distribua aussi des outils en métal comme des scies, des haches et des couteaux. Ne surnommaient-ils pas les Blancs les adoresetouis, c’est-à-dire les hommes du fer ?
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Destiné, semble-t-il, à la jeunesse, L’Iroquois blanc est un livre généreux et sans prétention qui magnifie, dans la tradition des romans de London et Curwood, la figure du trappeur libre et indépendant, aussi bien à l’égard des lois que des préjugés. Sans manichéisme, il dénonce aussi le génocide indien et met en lumière l’opportunisme des politiques colonialistes. - Stéphane Labbe
Un beau récit d'aventure mêlant la beauté d'une nature glaciale aux valeurs humanistes bafouées par les "conquérants" - Sylvicha, Babelio
Un roman d'aventures passionnant et une fresque historique qui nous montre les effets néfastes de la colonisation sur le sort des tribus indiennes. A découvrir. - Murielan, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEUR
Spécialiste du Moyen-Âge, Jean-Pierre Tusseau a enseigné l’ancien français et la littérature médiévale dans une université au Québec avant de devenir professeur en collège. Il a déjà traduit un grand nombre de grands classiques du Moyen-Age qu’il a destiné à la jeunesse, tels que Guillaume d’Orange, Lancelot du Lac, ainsi que des oeuvres de Chrétien de Troyes. Il habite en Maine et Loire, près d’Angers.